1968
1968
Un vingt-e-deux septembre au diable vous partîtes,
Et, depuis, chaque année, à la date susdite,
Je mouillais mon mouchoir en souvenir de vous
Or, nous y revoilà, mais je reste de pierre,
Plus une seule larme à me mettre aux paupières :
Le vingt-e-deux septembre, aujourdhui, je m'en fous.
On ne reverra plus, au temps des feuilles mortes,
Cette âme en peine qui me ressemble et qui porte
Le deuil de chaque feuille en souvenir de vous
Que le brave Prévert et ses escargots veuillent
Bien se passer de moi pour enterrer les feuilles :
Le vingt-e-deux septembre, aujourdhui, je m'en fous.
Jadis, ouvrant mes bras comme une paire d'ailes,
Je montais jusqu'au ciel pour suivre l'hirondelle
Et me rompais les os en souvenir de vous
Le complexe d'Icare à présent m'abandonne,
L'hirondelle en partant ne fera plus l'automne :
Le vingt-e-deux septembre, aujourdhui, je m'en fous.
Pieusement noué d'un bout de vos dentelles
J'avais sur ma fenêtre un bouquet d'immortelles
Que j'arrosais de pleurs
En souvenir de vous
Je m'en vais les offrir au premier mort qui passe
Les regrets éternels à présent me dépassent
Le vingt-e- deux septembre, aujourd'jui, je m'en fous
Désormais le petit bout de cœur qui me reste
Ne traversera plus l'équinoxe funeste
En battant la breloque en souvenir de vous
Il a craché sa flamme et ses cendres s'éteignent,
A peine y pourrait-on rôtir quatre châtaignes :
Le vingt-e-deux septembre, aujourdhui, je m'en fous.
Et c'est triste de n'être plus triste sans vous.
Ensemble ces chats sympas forment une belle troupe !
C'est en septembre interprété par Gilbert Bécaud :
Les oliviers baissent les bras
Les raisins rougissent du nez
Et le sable est devenu froid
Au blanc soleil
Maitres baigneurs et saisonniers
Retournent à leurs vrais métiers
Et les santons seront sculptés
Avant Noël
C'est en septembre
Quand les voiliers sont dévoilés
Et que la plage tremble sous l'ombre
D'un automne débronzé
C'est en septembre
Que l'on peut vivre pour de vrai
En été mon pays à moi
En été c'est n'importe quoi
Les caravanes le camping-gaz
Au grand soleil
La grande foire aux illusions
Les slips trop courts, les shorts trop longs
Les hollandaises et leurs melons
De Cavaillon
Mais en septembre
Quand l'été remet ses souliers
Et que la plage est comme un ventre
Que personne n'a touché
C'est en septembre
Que mon pays peut respirer
Pays de mes jeunes années
Là où mon père est enterré
Mon école était chauffée
Au grand soleil
Au mois de mai, moi je m'en vais
Et je te laisse aux étrangers
Pour aller faire l'étranger moi-même
Sous d'autres ciels
Mais en septembre
Quand je reviens où je suis né
Et que ma plage me reconnaît
Ouvre des bras de fiancée
C'est en septembre
Que je me fais la bonne année
C'est en septembre
Que je m'endors sous l'olivier
THOMAS FERSEN.
Sans rien renier de ce qui fait sa patte
depuis près de 20 ans
(des chansons-comptines peuplées de personnages bizarroïdes),
ce dernier CD (2011) est une bouffée d'air frais !
"Pas de bras, pas de chocolat..." réplique devenue célèbre....
Tant pis !
George Dennehy a préféré apprendre à jouer de la guitare. avec ses pieds ....
Je trouve que c'est réussi !
et vous ?
Issu de l'album : Pochette surprise.
Date de parution : Avril 1981.
Dessins de Manu Larcenet.
Pour rendre hommage à la composition de Leroy Anderson,
La Machine à écrire,
un humoriste-musicien s'est installé
au milieu d'un orchestre philharmonique avec la sienne.
Cette représentation incroyable alliait la musique classique
à l'humour décalé du comique-musicien.
Le résultat est totalement fascinant
et offre un vrai moment de légèreté au cours de la représentation
Ce sketch réalisé avec une véritable machine à écrire
permet notamment d'élever cet appareil de secrétariat
au statut d'instrument de musique.