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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 20:23


    Dans Paris il y a une rue ;
    Dans cette rue il y a une maison ;
    Dans cette maison il y a un escalier ;
    Dans cet escalier il y a une chambre ;
    Dans cette chambre il y a une table ;
    Sur cette table il y a un tapis ;
    Sur ce tapis il y a une cage ;
    Dans cette cage il y a un nid ;
    Dans ce nid il y a un œuf,
    Dans cet œuf il y a un oiseau.
    L'oiseau renversa l'œuf ;
    L'œuf renversa le nid ;
    Le nid renversa la cage;
    La cage renversa le tapis ;
    Le tapis renversa la table ;
    La table renversa la chambre ;
    La chambre renversa l'escalier ;
    L'escalier renversa la maison ;
    La maison renversa la rue ;
    La rue renversa la ville de Paris.


Paul Eluard

 

paris10.jpg

Photo du Net

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 11:33

 

poissons-.jpg

 

Poisson d'avril !

 

C'est aujourd'hui que les enfants

Font manger la soupe à leur mère,

Apprennent à lire à leur père

Et font voler les éléphants :

Tout est permis, tout est facile,

Puisque c'est le Premier Avril !

 

Mon livre de calcul fleurit,

Mon vélo agite ses ailes,

La crémière est une gazelle,

Et la Loire passe à Paris,

Capitale de la Sicile,

Pour fêter le Premier avril.

 

J'ai entendu chanter mon chien,

J'ai vu flotter une baleine,

Dans un bocal de porcelaine.

J'ai vu un Académicien,

Embrasser un sergent de ville,

Et vive le Premier Avril !

 

Ce qui gratte un peu dans le dos,

Est-ce une tour de Notre Dame ?

Un baiser ? un hippopotame ?

Est-ce une corne d'escargot ?

C'est peut-être une automobile ?

Mais non ! c'est un poisson d'avril !

 

Petit poisson deviendra grand :

Dans le salon où tu te caches,

Si je t'attrape, je t'attache.

Je pêche avec toi le printemps,

Qui saute et qui danse au bout du fil

Comme un joli Poisson d'avril

 

Noël PRÉVOST

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 12:34

 
La guenonde , le singe et la noix

 

Une jeune guenon cueillit
Une noix dans sa coque verte ;
Elle y porte la dent, fait la grimace... ah ! Certe,
Dit-elle, ma mère mentit
Quand elle m'assura que les noix étaient bonnes.
Puis, croyez aux discours de ces vieilles personnes
Qui trompent la jeunesse ! Au diable soit le fruit !
Elle jette la noix. Un singe la ramasse,
Vite entre deux cailloux la casse,
L'épluche, la mange, et lui dit :
Votre mère eut raison, ma mie :
Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir.
Souvenez-vous que, dans la vie,
Sans un peu de travail on n'a point de plaisir.


Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794)

 

  NOIX.jpg

 

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 16:42

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L'enfance

Qu'ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l'essor,
On n'a pas besoin des sciences,
Lorsque l'on vit dans l'âge d'or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n'en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?

Nous sommes loin de l'heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.

Gérard De Nerval(1808-1855)

 

roses119

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 11:48

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La vie n'a pas d'âge.
La vraie jeunesse ne s'use pas.
On a beau l'appeler souvenir,
On a beau dire qu'elle disparaît,
On a beau dire et vouloir dire que tout s'en va,
Tout ce qui est vrai reste là.
Quand la vérité est laide, c'est une bien fâcheuse histoire,
Quand la vérité est belle, rien ne ternit son miroir.
Les gens très âgés remontent en enfance
Et leur coeur bat
Là où il n'y a pas d'autrefois.

Jacques Prévert

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 14:17

C-est-moi-Fevrier.jpg
 

 

 

C'est moi Février, le mois le plus court de l'année.

Habituellement, je n'ai que vingt-huit jours de labeur,
un travail que j'affronte sans peur.
Je suis fringant et enjoué,
on m'appelle le bébé du calendrier.

Je suis ici car Janvier m'a prié de le remplacer.
Il a travaillé tel un forcené et le pauvre s'est épuisé.
Trente et un jours à bûcher alors que moi je quitte au plus vite,

car je sais que j'importune ceux que je visite.
Je suis l'intrus de l'hiver, je vous apporte peines et misères.
Ce n'est pas pour mal faire, j'ai un sale caractère !

Comme un enfant je m'amuse et j'use de toutes mes ruses.
J'aime la neige, le ciel gris et regarder courir la poudrerie.
J'adore quand il fait froid et rire de vous qui marchez d'un pas maladroit.
Je suis si sournois sans toutefois avoir honte de moi.
Je pourrais être plus discret et même me cacher,
mais au contraire, je me plais à narguer

tous ceux qui ont le bout du nez gelé !
Je devrais cesser de vous embêter

mais j'aime être remarqué.

Pour vous consoler, j'envoie Cupidon de ses flèches armé.
L'angelot et sa chaleur ardente, qui fait fondre les plus durs,

même dans la tourmente.
Les mots doux et les amours papillonnantes sont au rendez-vous

pour les coeurs qui les acceptent sans trop d'attente.

Je suis Février, mois de l'amour

qui fait oublier sarcasmes et méchancetés.
Voulez-vous me pardonner ?


Céline Blondeau

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 17:48

Alfred de Musset est né le 11 Décembre à Paris



Il est désormais considéré

comme un des grands écrivains romantiques français,

 dont le théâtre et la poésie lyrique montrent

 une sensibilité extrême,

une interrogation sur la pureté et la débauche,

une exaltation de l'amour et une expression sincère de la douleur.

  

 

Portrait de Musset par Charles Landelle (1821-1909)

                                                         Photo : Wikipedia



Il a écrit aussi ce petit poème.....

 

 

Le petit endroit

 

Vous qui venez ici
dans une humble posture



De vos flancs alourdis
décharger le fardeau



Veuillez quand vous aurez
Soulagé la nature



Et déposé dans l'urne
un modeste cadeau



Epancher dans l'amphore
un courant d'onde pure



Et sur l'autel fumant
placer pour chapiteau



Le couvercle arrondi
dont l'auguste jointure



Aux parfums indiscrets
doit servir de tombeau

                     

Alfred de MUSSET   (1810-1857)

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 17:46

Saint Nicolas

Quel âge as-tu Saint Nicolas ?
As tu vraiment connu le temps
Où mon papa était enfant ?
Etait-il plus poli que moi
Et moins souvent dans les nuages ?
Ou mangeait-il avec les doigts
En lisant des livres d'images ?

Quel âge as-tu Saint Nicolas ?
Te souviens -tu de ces années
Où maman berçait sa poupée ?
Etait -elle comme aujourd'hui
Aussi douce et aussi jolie ?
Aimait-elle déjà les chats
Et les fleurs qu'on ne cueille pas ?

Quel âge as-tu Saint Nicolas ?
Ton âne est plus bavard que toi
Il m'a dit : Si Saint Nicolas
Malgré les ans ne vieillit pas,
C'est parce qu'il fait du yoga !

Pierre Coran

 

450px-Sint in spanje
Photo Wikipédia
Saint Nicolas et Zwarte Piet aux Pays-Bas

(ou Père Fouettard en Belgique francophone)

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 17:29

 

l-enfance.gif

 

L'enfance

Qu'ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l'essor,
On n'a pas besoin des sciences,
Lorsque l'on vit dans l'âge d'or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n'en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?

Nous sommes loin de l'heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.

Gérard De Nerval(1808-1855)


 

senteu10.jpg

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 19:11


De l'accent ! De l'accent ! Mais après tout en-ai-je ?
Pourquoi cette faveur ? Pourquoi ce privilège ?
Et si je vous disais à mon tour, gens du Nord,
Que c'est vous qui pour nous semblez l'avoir très fort
Que nous disons de vous, du Rhône à la Gironde,
"Ces gens là n'ont pas le parler de tout le monde !"
Et que, tout dépendant de la façon de voir,
Ne pas avoir l'accent, pour nous, c'est en avoir...
Eh bien non ! je blasphème ! Et je suis las de feindre !
Ceux qui n'ont pas d'accent, je ne puis que les plaindre !
Emporter de chez soi les accents familiers,
C'est emporter un peu sa terre à ses souliers,
Emporter son accent d'Auvergne ou de Bretagne,
C'est emporter un peu sa lande ou sa montagne !
Lorsque, loin du pays, le cœur gros, on s'enfuit,
L'accent ? Mais c'est un peu le pays qui vous suit !
C'est un peu, cet accent, invisible bagage,
Le parler de chez soi qu'on emporte en voyage !
C'est pour les malheureux à l'exil obligés,
Le patois qui déteint sur les mots étrangers !
Avoir l'accent enfin, c'est, chaque fois qu'on cause,
Parler de son pays en parlant d'autre chose !...
Non, je ne rougis pas de mon fidèle accent !
Je veux qu'il soit sonore, et clair, retentissant !
Et m'en aller tout droit, l'humeur toujours pareille,
En portant mon accent fièrement sur l'oreille !
Mon accent! Il faudrait l'écouter à genoux !
Il nous fait emporter la Provence avec nous,
Et fait chanter sa voix dans tous mes bavardages
Comme chante la mer au fond des coquillages !
Ecoutez! En parlant, je plante le décor
Du torride Midi dans les brumes du Nord !
Mon accent porte en soi d'adorables mélanges
D'effluves d'orangers et de parfum d'oranges;
Il évoque à la fois les feuillages bleu-gris
De nos chers oliviers aux vieux troncs rabougris,
Et le petit village où les treilles splendides
Éclaboussent de bleu les blancheurs des bastides !
Cet accent-là, mistral, cigale et tambourin,
A toutes mes chansons donne un même refrain,
Et quand vous l'entendez chanter dans ma parole
Tous les mots que je dis dansent la farandole !

Miguel Zamacoïs (1866-1955)

 

 

  L'été 1951 (juste après le tournage de Don Camillo)

voit la sortie d'un disque "recueil" de chansons de Fernandel.

 

Au verso de la pochette du disque, on trouvera

un des plus beaux poèmes jamais enregistrés

par le comédien,

extrait de "La fleur merveilleuse",

et dont Miguel Zamacoïs  est l'auteur.

 

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